Lorsque j'écrivais Rue Freud lors d'un de mes séjours à Sète, sur le quai d'Alger cette fois-là, je lisais en même temps le roman d'Henri Bauchau Le boulevard périphérique. J'y ai juste fait allusion dans mon livre, et pourtant! Je pourrais en faire un fil rouge des voyages de l'inconscient avec les lieux géographiques et psychiques de mon écriture. Je n'avais alors pas encore décidé de faire de la rue Sigmund Freud l'ouverture et le titre de mon livre, même si je l'avais déjà découverte et si j'avais déjà écrit à partir d'elle pour en faire un jour "quelque chose". Je crois que cela a pris corps avec le texte d'Henri Bauchau et la place qu'il y a donnée à ce fameux boulevard périphérique parisien sous lequel se niche la rue Sigmund Freud .
Sur le quai d'Alger, j'étais habitée par le boulevard périphérique parisien tout en devant écrire sur la femme de Loth (je travaillais en fait à la rédaction d'un article pour la revue du Coq Héron). Et je me suis trouvée happée par les mouvements du (de la) Comarit, paquebot paradant devant mes fenêtres en entrant et en sortant du port de Sète... Impossible de me rendre aveugle à ces évènements-là! Impossible de ne pas laisser mon écriture s'en imprégner! Je me suis peu à peu laissée prendre par leur dimension mythique. L'écriture d'Henri Bauchau, sa parenté et son affrontement avec la mythologie, a dû me servir inconsciemment de guide. Les grues du port me sont ainsi apparues peu à peu comme des gardiens géants, à la mesure des colosses paquebots...
Pour poursuivre: Revue Le Coq héron n°196, 2009
Les Lettres de la SPF n°26, article intitulé "A la rencontre d'Henri Bauchau", 2011.
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