mardi 24 novembre 2015

Vivre, parler et mourir

A la radio, sur France culture ce lundi matin 23 Novembre, lors d'un émouvant entretien avec le romancier Boualem Sansal, auteur du roman 2084, récemment primé, il a été question des paroles du poète algérien Tahar Djaout, dites lors des années noires de l'histoire algérienne, "Si tu parles, tu meurs, si tu ne parles pas, tu meurs, alors parles et meurs".  Et ce poète a bien été assassiné.


Et puis ces jours-ci la lettre d'information électronique du théâtre des quartiers d'Ivry nous proposait en exergue, en cette nouvelle période d'attentats répétés, en Europe, cette fois-ci, un radical constat de Martin Luther King: "Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères ou périr ensemble comme des idiots."


Les Vigiles par DjaoutUn grand merci à ceux qui raniment la pensée et à ceux qui la transmettent! Ils nous redonnent confiance en la vie et en l'humanité. Mais à quel prix! Et que nous réserve maintenant ce qui cause la peur de Boualem Sansal, lui qui continue de parler et d'écrire?


Ceux qui sont morts le vendredi 13 Novembre  n'ont pas payé pour leur parole mais il nous incombe sans doute, à nous autres encore en vie, de recevoir les évènements et de tenter de les transformer en paroles, en paroles qui puissent s' inscrire dans le temps.






2 commentaires:

  1. Pour ma part, même si je partage ta sensibilité à l'égard de 2084, je pense que le mot "attentat" décrit mal ce qui se passe. Est-ce que quand les avions français bombardent en Irak ou en Syrie, est-ce que ce sont des "attentats"? Est-ce que nos morts à Paris valent mieux que leurs morts civils à Damas ou ailleurs? Si la France n'était pas en guerre et ne vendait pas autant d'armes probablement ses citoyens seraient mieux protégés, ne te semble-t-il pas?

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