dimanche 18 mai 2014

25 Avril 1973


Il se trouve que le 25 Avril était la date anniversaire de l’inauguration du boulevard périphérique parisien, le 25 Avril 1973. A cette occasion, j’ai le plaisir de découvrir sur internet un blog consacré à ce périphérique, à son histoire et à ses transformations, aux perspectives que lui ouvre l’avenir du « grand Paris ». (http://estran-carnetsdetonnement.blogspot.com)

Je m’interrogeais dans Rue Freud sur les possibilités de la rue Sigmund Freud de résister aux futurs aménagements du boulevard, sachant que le nom d’Ali Chekkal y avait, quant à lui, déjà disparu. L’avenir dira peut-être les effets collatéraux de la réalisation de ce Grand Paris sur les noms des rues adjacentes au périphérique. Les disparitions des noms, ceux de familles, de lieux-dits, de rues, et d’autres, sont lourdes d’histoires où les destins individuels et familiaux s’empoignent avec la grande Histoire. Alors, tout ce qui fait exister encore ce qu’on craint de voir effacé un jour par le temps et les folies humaines fait du bien.


Précisément, un collègue me fait part d’une trouvaille à propos de ce périphérique et mieux encore sur la rue Sigmund Freud. Il s’agit d’un paragraphe dans un livre des sociologues Monique et Michel Pinçon, intitulé : “Paris - Quinze promenades sociologiques”, ( Petite bibliothèque Payot, 2009). C’est au chapitre 13, “Les portes de Paris”, p. 309 : “Sigmund Freud refoulé” :

”Au niveau du Pré-Saint-Gervais, le périphérique a refoulé, contre les limites de cette commune, une rue étrange, comme sortie d’un rêve, sinon d’un cauchemar. Elle a été nommée (sans malice?) Sigmund Freud . Coincée entre le talus du périphérique et l’arrière de jardins et de propriétés lui tournant le dos, cette rue déserte a pour seuls habitants quelques SDF qui ont élu un domicile précaire sur un terrain en déshérence. La rue du fondateur de la psychanalyse s’arrête dès que l’espace entre l’autoroute urbaine et la banlieue s’élargit. Elle devient alors rue de la Marseillaise, etc...” 


Et mon collègue d’ajouter: « Comme quoi le périphérique n’est pas loin d’accéder au statut de “voie royale vers l’inconscient”, ainsi que Henri Bauchau l’avait déjà bien pressenti... » Une voie bien menacée de nos jours mais douée des capacités d’un Phénix!



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