dimanche 5 janvier 2014

De la rue Sigmund Freud à l'impasse Lacan



J'aurais pu choisir ce titre pour Rue Freud. Mais c'était risquer d'atténuer les effets de surprise ménagés lors des rencontres écrites de ces rues. Sur cette photo, c'est la rue Lacan à Sète, celle dont il est question à la fin de Rue Freud dans le chapitre intitulé "Une impasse réfléchissante".



Je ne l'avais pas rencontrée en premier puisque c'est l'impasse Lacan qui m'avait d'abord arrêtée à la croisée des rues. Elle m'avait surprise alors que je cherchais à rejoindre le quartier haut de Sète, ville que je connaissais peu, alors.











Ce quartier haut apparait bien au-dessus de la rue Lacan ici à droite.
 
 
 
 
Quant à l'impasse Lacan, la voici. Pourquoi livrer ces photos sans grand intérêt visuel? Peut-être pour indiquer cette capacité incroyable de l'inconscient  à bricoler de la surprise, voire de l'émerveillement, avec  des données apparemment banales...  Banalité de ces images pour la banalité du nom de Lacan, ici dans le midi...
 
Mais il y a aussi le désir de faire écho à l'article publié sur ce blog ci-dessous, intitulé "Entre impasse et canal, Lacan" illustré de photos aucunement banales!
 
                                                  

2 commentaires:

  1. Claude, j’ai fini la lecture de ton livre. Et j’ajoute mon commentaire à l’endroit de l’impasse Lacan. Assurément, tu tiens la réponse à ta question, p.148 : « Mon écriture rêvée devrait-elle être une écriture de conte ? » et c’est bien la voix de la conteuse qui s’affirme toujours plus vigoureusement au fil des pages portée par le souffle des récits traversés et qui nous les fait retraverser en apportant la démonstration de leur subtilité et de leur puissance. Cette deuxième partie est magistrale et le chapitre « Têtes à l’envers » renversant ! Lectrice (o combien pénétrante et pénétrée !), conteuse, psychanalyste…fascinée, orchestrant la grande machinerie portuaire du désir jusqu’à plus soif, ce que j’aime c’est que ça pourrait ne jamais s’arrêter mais le corps y met le holà et c’est la fin du livre. Ont été noués et articulés dans une subjectivité non avare de récits des œuvres, des histoires, des contemplations, des temporalités chahutées, des fragments, des fractures et tout cela, encadré d’un vrai Freud et d’un autre Lacan forme un écheveau fort convaincant dans la voix investigatrice et conteuse. J’aime donc sans réserve le propos en excès de ton livre (sauf le laborieux chapitre II, j’en ai déjà parlé). Ceci me conduit à quelques réflexions sur le conte (écris ce mot à ta façon)) du psychanalyste, réflexions alimentées par le film de Lars Von Trier :« Nymph()maniac », fabuleux ! Entre la nympho et le vieux monsieur, - elle lui demande du thé au lait et il lui propose de raconter – c’est une relation analytique : elle raconte et il entend en orchestrant le récit avec ses propres instruments de musique, c’est une écoute musicale, philosophique, savante : on y raconte et on y compte : le nombre de coups de queue lors de la défloration et la suite de Fibonacci, d’où sans doute –je n’ai pas compté – l’accroissement exponentiel des amants et des orgasmes. La question est : comment l’expérience de Joe annoncée par elle comme « mauvaise » peut-elle prendre sa place dans la succession des métaphores proposées par son écoutant : dans le monde physique (la pêche à la mouche), métaphysique (l’intervalle diabolique), mathématique (la suite de Fibonacci), musical et cosmique (le Cantus firmus de Bach). Magnifique travail thérapeutique de celui qui écoute et relie la conteuse esseulée aux suites arithmétiques abstraites, au chant du monde ! Sans oublier l’humour féroce de Lars Von Trier. Las ! tous les analystes ne disposent pas d’une telle palette émotionnelle et savante et combien sont avares de ces contes de leur écoute ! Karine

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    1. Voilà une belle lecture de Rue Freud et aussi des associations nouvelles proposées vers le cinéma. Ouvrir nos cadres de pensée et renouveler nos instruments en les confrontant à d'autres domaines, c'est précieux. Et il y a aussi tout ce qu'apporte à la réflexion psychanalytique l'expérience de l'écriture conteuse elle-même, comme m'incite à le reformuler ton commentaire... Merci

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